From DOS/Windows to Linux HOWTO

Par Guido Gonzato, [email protected] (enlevez «REMOVE_ME») ; adaptation fran�aise : Mark Hoebeke, [email protected].

v1.3.2, 22 F�vrier 1999
Ce HOWTO est consacr� � tous les (bient�t ex-?) utilisateurs de DOS et Windows qui ont d�cid� de basculer vers Linux, le clone gratuit d'UNIX. L'objectif de ce document est d'aider le lecteur � transposer sa connaissance de DOS et Windows � l'environnement Linux, et �galement de lui fournir des astuces sur la mani�re d'�changer des fichiers et des ressources entre les deux syst�mes d'exploitation.

1. Introduction

1.1 Est-ce bien Linux qu'il vous faut ?

Vous voulez basculer du monde DOS (cette d�finition incluant Windows) vers Linux ? Bonne id�e : Linux est techniquement sup�rieur au DOS, � Windows 9x et m�me � Windows NT. Mais prenez garde : cela ne vous sera peut-�tre pas si utile que �a. Voici les principales diff�rences entre DOS/Windows et Linux :

C'est � vous de d�cider ce dont vous avez besoin. En outre, Linux vous donne la puissance mais n�cessite un temps d'apprentissage pour la ma�triser. Ainsi, si vous voulez utiliser avant tout des logiciels du commerce, ou si vous ne vous sentez pas d'attaque pour apprendre quelques nouveaux concepts et commandes, vous feriez mieux de regarder ailleurs. Soyez conscient que de nombreux d�butants abandonnent � cause des difficult�s rencontr�es au d�marrage.

Des travaux sont en cours pour rendre Linux plus simple d'utilisation, mais n'esp�rez pas vous y sentir � l'aise � moins de lire pas mal de documentation et de l'utiliser au moins pendant quelques mois. Linux ne vous donnera pas de r�sultats imm�diats. En d�pit de ces avertissements, je suis confiant � 100% que si vous �tes le bon type d'utilisateur, vous trouverez en Linux votre Nirvana informatique. Au fait, Linux + DOS/Win peuvent coexister en toute harmonie sur la m�me machine.

Pr�requis pour ce howto : je supposerai que

Sauf indication contraire, toute l'information de ce document concerne ce vieux m�chant DOS. On trouvera des informations � propos de Windows par-ci par-l�, mais gardez � l'esprit que Windows et Linux sont totalement diff�rents, contrairement au DOS qui est une esp�ce de parent pauvre d'UNIX.

Veuillez �galement noter que ce document n'est ni une introduction exhaustive ni un guide de configuration !

La version la plus r�cente de ce document est disponible en diff�rents formats � l'adresse ftp://sunsite.unc.edu:/pub/Linux/docs/howto.

1.2 Oui, c'est bien Linux. Je veux en savoir plus.

Vous avez install� Linux et les programmes dont vous avez besoin sur le PC. Vous vous �tes cr�� un compte utilisateur (si ce n'est pas le cas, tapez adduser votre_nom maintenant !) et Linux est en train de tourner. Vous venez d'entrer votre nom et votre mot de passe, et, � pr�sent, vous regardez l'�cran en vous demandant : «Et maintenant, que faire ?»

Ce n'est pas le moment de d�sesp�rer. Vous �tes sur le point de faire les m�mes choses que celles que vous aviez l'habitude de faire avec DOS/Win, et beaucoup plus. Si vous �tiez sous DOS/Win au lieu d'�tre sous Linux, vous seriez en train de faire quelques-unes des t�ches suivantes :

Vous serez ravi de savoir que ces t�ches peuvent �tre accomplies sous Linux de mani�re similaire au DOS. Sous DOS, l'utilisateur moyen n'utilise qu'une fraction de la bonne centaine de commandes disponibles : la m�me chose, jusqu'� un certain point, s'applique � Linux.

Concepts introductifs

La meilleure fa�on d'apprendre quelque chose de nouveau est de se jeter � l'eau. Il vous est chaudement recommand� d'exp�rimenter et de jouer avec Linux : � moins de vous connecter en tant que root cela ne peut en aucun cas endommager le syst�me. Quelques points � noter :

Obtenir de l'aide.

Il existe de nombreuses mani�res d'obtenir de l'aide avec Linux. Les plus importantes sont de :

1.3 Conventions

Tout au long de ce document, les exemples figureront souvent au format suivant : <...> est un argument obligatoire, alors que [...] est optionnel. Par exemple :

$ tar -tf <fic.tar> [> fic-redir]

fic.tar doit �tre sp�cifi�, mais la redirection vers fic_redir est optionnelle.

«LPM» signifie «Lisez les Pages du Manuel pour de plus amples informations». Je ne soulignerai jamais assez combien il est important de lire la documentation. «DOSWin» signifie «DOS/Windows».

Lorsque l'invite (prompt) d'un exemple de commande est le symbole #, cette commande ne peut �tre lanc�e que par root.

2. Pour les impatients

Envie de vous y mettre tout de suite ? Examinez ce tableau :

DOS                     Linux                   Notes
------------------------------------------------------------------------------

ATTRIB (+-)attr fic    chmod <mode> fic            completement different
BACKUP                 tar -Mcvf device dir/  idem
CD repertoire\         cd repertoire/         presque la meme syntaxe
COPY fic1 fic2         cp fic1 fic2           idem
DEL fic                rm fic                 attention, pas de undelete
DELTREE repertoire     rm -R repertoire/      idem
DIR                    ls                     pas exactement la meme syntaxe
DIR fic /S             find . -name fic       completement different
EDIT fic               vi fic                 Je ne pense pas que vous aimerez
                       jstar fic              un peu comme 'edit' sous DOS
EDLIN fic              ed fic                 n'y pensez meme pas
FORMAT                 fdformat,
                       mount, umount          syntaxe assez differente
HELP command           man command,           meme philosophie
                       info command
MD repertoire          mkdir repertoire/      presque la meme syntaxe
MORE < fic             less fic               bien mieux
MOVE fic1 fic2         mv fic1 fic2           idem
NUL                    /dev/null              idem
PRINT fic              lpr fic                idem
PRN                    /dev/lp0,
                       /dev/lp1               idem
RD repertoire          rmdir repertoire/      presque la meme syntaxe
REN fic1 fic2          mv fic1 fic2           ne marche pas pour plusieurs fichiers
RESTORE                tar -Mxpvf device      syntaxe differente
TYPE fic               less fic               beaucoup mieux
WIN                    startx                 a mille lieues !

S'il vous faut plus qu'un tableau de commandes, veuillez vous reporter aux sections suivantes.

3. À la rencontre du bash

Bonne nouvelle : avec Linux vous devez taper beaucoup moins de caract�res � l'invite car l'interpr�teur de commandes bash tape � votre place autant que possible, et dispose de fonctionnalit�s d'�dition de ligne du tonnerre. Pour commencer, la fl�che vers le haut rappelle les lignes de commandes pr�c�dentes ; mais il y a plus. L'appui sur <TAB> compl�te les noms de fichiers et de r�pertoires, ainsi, taper

$ls /uTABloTABbTAB

c'est comme taper

$ ls /usr/local/bin

S'il y a des ambigu�t�s, comme lorsque vous tapez

$ ls /uTABloTABiTAB

bash s'arr�te parce qu'il ne sait pas si vous voulez dire /usr/local/info ou /usr/local/include. Il faut fournir plus de caract�res avant de taper <TAB> � nouveau.

D'autres combinaisons utiles sont <ESC-BACKSPACE> qui efface un mot sur la gauche, et <ESC-D> qui en efface un sur la droite ; <ESC-F> d�place le curseur d'un mot vers la gauche ; <CTRL-A> l'am�ne au d�but de la ligne, <CTRL-E> vers la fin. La touche <ALT> est �quivalente � la touche <ESC>.

On s'arr�te l� pour le moment. Une fois habitu�(e) � ces raccourcis, vous vous lasserez tr�s rapidement de l'invite du DOS...

4. Fichiers et Programmes

4.1 Fichiers : notions pr�liminaires

La structure des r�pertoires et des fichiers sous Linux est tr�s similaire � celle de DOSWin. Les fichiers ont des noms qui doivent ob�ir � certaines r�gles, ils sont stock�s dans des r�pertoires, certains d'entre eux sont ex�cutables et parmi ceux-ci, la plupart disposent d'options. De plus, il est possible d'utiliser les caract�res joker, la redirection et les pipes. Seules quelques diff�rences mineures existent :

À pr�sent, vous pouvez aborder la section Traduire les commandes DOS en Linux, mais � votre place, je poursuivrais ici.

4.2 Liens symboliques

UNIX est pourvu d'un type de fichier sans �quivalent sous DOS : le lien symbolique. On peut l'imaginer comme un pointeur sur un fichier ou un r�pertoire, et on peut l'utiliser en lieu et place du fichier ou du r�pertoire sur lequel il pointe ; cela ressemble aux raccourcis de Windows. Des exemples de liens symboliques sont /usr/X11, qui pointe sur /usr/X11R6; /dev/modem, qui pointe ou bien sur /dev/ttyS0 ou bien sur /dev/ttyS1.

Pour fabriquer un lien symbolique :

$ ln -s <fic_ou_rep> <nomdulien>

Exemple :

$ ln -s /usr/doc/g77/DOC g77manual.txt

Il est alors possible de faire r�f�rence � g77manual.txt au lieu de /usr/doc/g77/DOC. Les liens apparaissent de la mani�re suivante dans l'affichage du contenu des r�pertoires :

$ ls -F
g77manual.txt@
$ ls -l
(des choses et d'autres...)           g77manual.txt -> /usr/doc/g77/DOC

4.3 Droits d'acc�s et propri�t�

Sous DOS, les fichiers et les r�pertoires disposent des attributs suivants : A (archive), H (cach� : hidden), R (lecture seule : read-only) et S (syst�me). Seuls H et R ont un sens sous Linux : les fichiers cach�s sont ceux qui commencent par un point, et pour ce qui est de l'attribut R, lisez ce qui suit.

Sous UNIX un fichier poss�de des «droits d'acc�s» et un propri�taire, qui, � son tour, fait partie d'un «groupe». Regardez cet exemple :

$ ls -l /bin/ls
-rwxr-xr-x  1  root  bin  27281 Aug 15 1995 /bin/ls*

Le premier champ contient les droits d'acc�s au fichier /bin/ls, qui appartient � root et au groupe bin. En laissant de c�t� le reste de l'information, souvenez-vous que la signification de -rwxr-xr-x, de gauche � droite, est :

- est le type de fichier (- = fichier ordinaire, d = r�pertoire : directory, l = lien etc.) ; rwx sont les droits d'acc�s pour le propri�taire du fichier (lecture : read, �criture : write, ex�cution) ; r-x sont les droits d'acc�s pour le groupe auquel appartient le propri�taire du fichier (lecture, ex�cution) ; (je n'aborderai pas le concept de groupe, vous n'en avez pas besoin pour survivre, tant que vous �tes d�butant ;-) r-x sont les droits d'acc�s pour tous les autres utilisateurs (lecture, ex�cution).

Le r�pertoire /bin dispose lui aussi de droits d'acc�s : cf. Droits d'acc�s aux r�pertoires pour plus d'informations. C'est la raison pour laquelle vous ne pouvez pas effacer le fichier /bin/ls � moins d'�tre root : vous n'avez pas les droits pour le faire. Pour changer les droits d'acc�s d'un fichier, la commande est :

$ chmod <quiXperm> <fic>

o� qui peut �tre u (utilisateur, ou propri�taire), g (groupe) o (autres, other), X vaut + ou -, et perm est � choisir parmi r (lecture, read), w (�criture, write) ou x (ex�cution). Les usages courants pour chmod sont les suivants :

$ chmod +x fichier

cela positionne le droit d'ex�cution pour le fichier.

$ chmod go-rw fichier

cela enl�ve les droits de lecture et d'�criture pour tous except� le propri�taire.

$ chmod ugo+rwx fichier

cela donne les droits de lecture, d'�criture et d'ex�cution � tout le monde.

# chmod +s fichier

cela fabrique un fichier de type «setuid» ou «suid» -- un fichier que tout un chacun peut ex�cuter avec les privil�ges de son propri�taire. Typiquement, vous rencontrerez des fichiers suid appartenant � root ; souvent, il s'agit de fichiers syst�me importants, comme le serveur X.

Un moyen plus court de faire r�f�rence aux droits d'acc�s est d'utiliser les chiffres : rwxr-xr-x peut �tre exprim� comme 755 (chaque lettre correspond � un bit : --- vaut 0, --x vaut 1, -w- vaut 2, -wx vaut 3 etc.). Cela peut sembler difficile, mais avec un peu de pratique, vous comprendrez le concept. root, en tant que super-utilisateur, a la possibilit� de changer les droits d'acc�s de quiconque. LPM.

4.4 Fichiers : traduction des commandes

À gauche, les commandes DOS, � droite, leurs correspondants Linux.

ATTRIB:         chmod
COPY:           cp
DEL:            rm
MOVE:           mv
REN:            mv
TYPE:           more, less, cat

Les redirections et la tuyauterie : < > >> |

Les jokers : * ?

nul: /dev/null

prn, lpt1: /dev/lp0 ou /dev/lp1; lpr

Exemples

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>ATTRIB +R FIC.TXT              $ chmod 400 fic.txt
C:\GUIDO>COPY JOE.TXT JOE.DOC           $ cp joe.txt joe.doc
C:\GUIDO>COPY *.* TOTAL                 $ cat * > total
C:\GUIDO>COPY FRACTALS.DOC PRN          $ lpr fractals.doc
C:\GUIDO>DEL TEMP                       $ rm temp
C:\GUIDO>DEL *.BAK                      $ rm * 
C:\GUIDO>MOVE PAPIER.TXT TMP\           $ mv papier.txt tmp/
C:\GUIDO>REN PAPIER.TXT PAPIER.ASC      $ mv papier.txt papier.asc
C:\GUIDO>PRINT LETTRE.TXT               $ lpr lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT                $ more lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT                $ less lettre.txt
C:\GUIDO>TYPE LETTRE.TXT > NUL          $ cat lettre.txt > /dev/null
        n/a                             $ more *.txt *.asc
        n/a                             $ cat section*.txt | less

Notes:

4.5 Ex�cution de programmes : le multi-t�ches et les sessions

Pour lancer un programme, entrez son nom comme vous le feriez sous DOS. Si le r�pertoire (cf. section Utilisation des r�pertoires) o� se trouve le programme est inclus dans le PATH (cf. section Fichiers d'initialisation du syst�me), le programme d�marrera. Une exception : contrairement au DOS, sous Linux, un programme situ� dans le r�pertoire courant ne s'ex�cutera pas � moins que ce r�pertoire ne soit inclus dans le PATH. Escamotage

NdT. : En fran�ais dans le texte.
: si prog est votre programme, tapez ./prog.

Voici � quoi ressemble une ligne de commande typique :

$ commande [-o1 [-o2] ... [-on]] [arg1 [arg2] ... [argn]] [< entree] [> sortie]

o� -o1,...,-on sont les options de la commande et arg1,...,argn sont les arguments de la commande. Il est possible de sp�cifier plusieurs commandes sur une seule ligne :

$ commande1 ; commande2 ; ... ; commanden

C'est tout au sujet de l'ex�cution des commandes, mais on peut facilement faire un pas de plus. L'une des principales motivations pour l'utilisation de Linux est qu'il s'agit d'un syst�me d'exploitation multi-t�ches -- il est capable de faire tourner plusieurs programmes (qu'on appellera des processus) en m�me temps. Vous pouvez lancer des processus en arri�re-plan et continuer � travailler dans la foul�e. De plus, Linux vous permet d'avoir plusieurs sessions : c'est comme si on travaillait sur plusieurs ordinateurs � la fois !

À l'aide de ces commandes, vous pouvez formater un disque, compresser une flop�e de fichiers, compiler un programme, et d�compresser et archiver le tout, tout cela en m�me temps, tout en gardant la main. Essayez-donc de faire cela avec Windows, rien que pour voir la diff�rence de performance (si �a ne plante pas, bien s�r).

4.6 Ex�cution de programmes sur des ordinateurs distants

Pour lancer un programme sur une machine distante dont le nom est machine.distante.edu, il suffit de faire :

$ telnet machine.distante.edu

Apr�s vous �tre connect�, d�marrez votre programme pr�f�r�. Cela va sans dire, vous devez avoir un compte utilisateur sur la machine distante.

Si vous disposez de X11, il vous est m�me possible de faire tourner une application X sur une machine distante dont l'affichage se fera sur votre �cran X. Soit machine.distante.edu la machine distante disposant de X, et machine.locale.linux votre machine Linux. Pour faire tourner � partir de machine.locale.linux une application X r�sidant sur machine.distante.edu, il faut faire ce qui suit :

Et voila ! nomduprogramme va maintenant d�marrer sur machine.distante.edu et ses affichages se feront sur votre machine. Toutefois, il est inutile d'essayer de le faire par modem, ce serait trop lent pour �tre utilisable. De plus il s'agit d'une m�thode fruste et non s�curis�e : veuillez vous reporter au �Remote X Apps mini-HOWTO� disponible � l'adresse http://sunsite.unc.edu/LDP/HOWTO/mini/Remote-X-Apps.

5. Utilisation des r�pertoires

5.1 R�pertoires : notions pr�liminaires

Nous avons d�j� vu les diff�rences entre les fichiers sous DOSWin et Linux. Pour ce qui est des r�pertoires, sous DOSWin, le r�pertoire racine est \, sous Linux c'est /. De m�me, les r�pertoires imbriqu�s sont s�par�s par \ sous DOSWin, et par / sous Linux. Un exemple de chemin d'acc�s :

DOS:     C:\ARTICLES\GEOLOGIE\MI_EOC.TEX
Linux:   /home/guide/articles/geologie/mi_eocene.tex

Comme d'habitude, .. est le r�pertoire parent et . est le r�pertoire courant. Rappelez-vous que le syst�me ne vous autorisera pas � faire des cd, rd ou des md n'importe o� � votre convenance. Chaque utilisateur place ses affaires dans son propre r�pertoire appel� r�pertoire d'accueil (home directory), attribu� par l'administrateur syst�me ; par exemple mon r�pertoire d'accueil est /home/guido.

5.2 Droits d'acc�s aux r�pertoires

Les r�pertoires ont �galement des droits d'acc�s. Ce que nous avons vu dans la section Droits d'acc�s et propri�t� (propri�taire, groupe et autres), s'applique �galement aux r�pertoires. Pour un r�pertoire, rx signifie que vous pouvez vous rendre dans ce r�pertoire � l'aide de cd, et w que vous pouvez effacer un fichier de ce r�pertoire, ou le r�pertoire lui-m�me.

Par exemple, pour emp�cher d'autres utilisateurs de venir fouiner dans /home/guido/text :

$ chmod o-rwx /home/guido/text

5.3 R�pertoires: traduction de commandes

DIR:            ls, find, du
CD:             cd, pwd
MD:             mkdir
RD:             rmdir
DELTREE:        rm -rf
MOVE:           mv

Exemples

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>DIR                            $ ls
C:\GUIDO>DIR  FIC.TXT                   $ ls fic.txt
C:\GUIDO>DIR *.H *.C                    $ ls *.h *.c
C:\GUIDO>DIR/P                          $ ls | more
C:\GUIDO>DIR/A                          $ ls -l
C:\GUIDO>DIR *.TMP /S                   $ find / -name "*.tmp"
C:\GUIDO>CD                             $ pwd
        inapplicable, cf. notes         $ cd
        idem                            $ cd  
        idem                            $ cd  /temp
C:\GUIDO>CD \AUTRES                     $ cd /autres
C:\GUIDO>CD ..\TEMP\CORBEIL             $ cd ../temp/corbeille
C:\GUIDO>MD PROGSNVX                    $ mkdir progsnvx
C:\GUIDO>MOVE PROG ..                   $ mv prog ..
C:\GUIDO>MD \PROGS\TURBO                $ mkdir /progs/turbo
C:\GUIDO>DELTREE TEMP\CORBEIL           $ rm -rf temp/corbeille
C:\GUIDO>RD PROGSNVX                    $ rmdir progsnvx
C:\GUIDO>RD \PROGS\TURBO                $ rmdir /progs/turbo

Notes :

6. Disquettes, disques durs et consorts

Il existe deux mani�res de g�rer les p�riph�riques sous Linux : � la mani�re du DOS, ou � celle d'UNIX. Faites votre choix.

6.1 Gestion des p�riph�riques «� la DOS»

La plupart des distributions Linux sont accompagn�es de la suite Mtools, un ensemble de commandes parfaitement �quivalentes � leurs correspondants DOS, mais commen�ant par un «m» : mformat, mdir, mdel, mmd, etc. Ils sont m�me capables de conserver les noms de fichiers longs, mais pas les droits d'acc�s aux fichiers. En configurant Mtools, par l'�dition d'un fichier appel� /etc/mtools.conf (dont un exemple est fourni), vous pouvez �galement acc�der � la partition DOS/Windows, aux lecteurs de CD--ROM et de Zip. Toutefois, pour formater une disquette, la commande format ne fait pas l'affaire. Il vous faudra pr�alablement ex�cuter, en tant que root, la commande : fdformat /dev/fd0H1440

Note : il ne vous est pas possible d'acc�der aux fichiers d'une disquette avec une commande de type less a:fic.txt! C'est l'inconv�nient d'acc�der aux disques � la mani�re du DOS.

6.2 Gestion des p�riph�riques « � la UNIX»

UNIX aborde la gestion des p�riph�riques d'une mani�re totalement diff�rente. Il n'existe pas de volumes comme A: ou C: ; un disque, que ce soit une disquette ou n'importe quoi d'autre, devient une partie du syst�me de fichiers local par une op�ration que l'on appelle le «montage». Lorsque vous n'avez plus besoin du disque, avant de l'�jecter il vous faut le «d�monter».

Le formatage physique d'un disque est une chose, y cr�er un syst�me de fichiers en est une autre. La commande DOS FORMAT A: fait les deux � la fois, mais Linux fournit des commandes s�par�es. Pour formater une disquette, voyez ci-dessus ; pour y cr�er un syst�me de fichiers :

# mkfs -t ext2 -c /dev/fd0H1440

Vous pouvez utiliser dos, vfat (ce qui est conseill�) ou d'autres formats � la place de ext2. Une fois le disque pr�par�, montez-le avec la commande :

# mount -t ext2 /dev/fd0 /mnt

en sp�cifiant le type adapt� pour le syst�me de fichiers si vous n'utilisez pas ext2. À pr�sent, vous pouvez acc�der aux fichiers de la disquette � l'aide de /mnt au lieu de A: ou B:. Quelques exemples :

DOS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------

C:\GUIDO>DIR A:                         $ ls /mnt
C:\GUIDO>COPY A:*.*                     $ cp /mnt/* .
C:\GUIDO>COPY *.ZIP A:                  $ cp *.zip /mnt
C:\GUIDO>EDIT A:FIC.TXT                 $ jstar /mnt/fic.txt
C:\GUIDO>A:                             $ cd /mnt
A:> _                                   /mnt/$ _

Lorsque vous avez termin�, et avant d'�jecter la disquette, vous devez la d�monter avec la commande :

# umount /mnt

Bien �videmment, vous ne devez utiliser fdformat et mkfs qu'avec des disquettes non-format�es, et non pas avec celles d�j� utilis�es. Si vous voulez utiliser le lecteur B:, faites r�f�rence � fd1H1440 et fd1 au lieu de fd0H1440 et fd0 dans les exemples ci-dessus.

Il va sans dire que ce qui s'applique aux disquettes s'applique �galement � d'autres p�riph�riques ; par exemple, vous pouvez avoir envie de monter un autre disque dur ou un lecteur de CD--ROM. Voici comment monter le CD--ROM :

# mount -t iso9660 /dev/cdrom /mnt

Ce qui pr�c�de �tait la mani�re «officielle» de monter les disques, mais il y a une astuce. Comme c'est assez p�nible de passer root pour monter un disque ou un CD--ROM, chaque utilisateur peut �tre autoris� � les monter de la fa�on suivante :

À pr�sent, pour monter un disquette DOS et un CD--ROM vous pouvez faire :

$ mount /mnt/floppy
$ mount /mnt/cdrom

/mnt/floppy, et /mnt/cdrom sont � pr�sent accessibles � tous les utilisateurs. Souvenez-vous que d'autoriser tout le monde � monter des disques de cette mani�re est un trou de s�curit� b�ant, si cela vous pr�occupe.

Deux commandes utiles sont df, qui donne des informations sur les syst�mes de fichiers mont�s, et du nomderepertoire qui renseigne sur l'espace disque utilis� par le r�pertoire.

6.3 Les sauvegardes

Il existe plusieurs paquetages pour vous aider, mais le moins que vous puissiez faire pour obtenir une sauvegarde sur plusieurs volumes est (sous root) :

# tar -M -cvf /dev/fd0H1440 rep_a_sauvegarder/

Assurez-vous d'avoir une disquette format�e dans le lecteur, et un paquet d'autres sous la main. Pour restaurer vos affaires, ins�rez la premi�re disquette dans le lecteur et faites :

# tar -M -xpvf /dev/fd0H1440

7. Et Windows alors ?

Le syst�me X Window est «l'�quivalent» de Windows. À l'oppos� de Windows ou du Mac, X11 n'a pas �t� con�u pour �tre facile d'utilisation ni esth�tique, mais uniquement pour munir les stations de travail sous UNIX de capacit�s graphiques

NdT. : Et surtout de la possibilit� de d�porter l'affichage sur d'autres machines au travers du r�seau
. Voici les principales diff�rences :

Pour �conomiser la m�moire, il est pr�f�rable d'utiliser des applications utilisant les m�mes biblioth�ques, mais cela peut se r�v�ler difficile � appliquer.

Il existe des projets visant � doter X11 d'une apparence et d'un comportement aussi coh�rents que Windows. Gnome, http://www.gnome.org et KDE, http://www.kde.org, sont �patants. Donnez-leur une chance : vous ne regretterez plus votre bureau Windows.

8. Personnalisation du syst�me

8.1 Fichiers d'initialisation du syst�me

Sous DOS, deux fichiers importants sont AUTOEXEC.BAT et CONFIG.SYS, utilis�s lors du d�marrage pour initialiser le syst�me, positionner quelques variables d'environnement comme PATH et FILES, et, le cas �ch�ant lancer un programme ou un fichier de commandes. Sous Linux, il y a une flop�e de fichiers d'initialisation, qu'il vaut mieux ne pas bidouiller pour certains d'entre eux � moins de savoir exactement ce que vous faites. Je vous dirai quels sont les plus importants de toute fa�on :

FICHIERS                                NOTES

/etc/inittab                            pas touche pour le moment !
/etc/rc.d/*                             idem

Si vous vous contentez de positionner le PATH et d'autres variables d'environnement, ou d�sirez changer les messages de login, ou souhaitez lancer automatiquement un programme apr�s vous �tre connect�, consid�rez les fichiers suivants :

FICHIERS                                NOTES

/etc/issue                              positionne le message de pre-connexion
/etc/motd                               positionne le message de post-connexion
/etc/profile                            positionne $PATH, d'autres variables etc.
/etc/bashrc                             positionne alias et fonctions etc.
/home/votre_home/.bashrc                positionne vos alias et fonctions
/home/votre_home/.bash_profile   ou 
/home/votre_home/.profile               definit l'environnemement et lance vos programmes

Si ce dernier fichier existe (remarquez que c'est un fichier cach�), il sera lu apr�s que vous vous soyez connect� et les commandes qu'il contient seront ex�cut�es.

Un exemple -- examinez ce fichier .bash_profile:


# Je suis un commentaire
echo Environnement:
printenv | less   # equivalent de la commande SET sous DOS
alias d='ls -l'   # pour comprendre facilement ce qu'est un alias
alias up='cd ..'
echo "Je vous rappelle que le chemin est "$PATH
echo "Aujourd'hui nous sommes le `date`"  # utilise la sortie de la commande 'date'
echo "Bonjour, "$LOGNAME
# Ce qui suit est une "fonction" shell
ctgz() # Affiche le contenu d'une archive .tar.gz.
{
  for file in $*
  do
    gzip -dc ${file} | tar tf -
  done
}         
# fin du .profile

$PATH et $LOGNAME, vous l'aurez devin�, sont des variables d'environnement. Il s'en trouve beaucoup d'autres avec lesquels on peut s'amuser ; LPM pour des applis comme less ou bash par exemple.

Ajouter la ligne suivante � votre /etc/profile vous fournira approximativement un �quivalent de PROMPT $P$G :

export PS1="\w\\$ "

8.2 Fichiers d'initialisation de programmes

Sous Linux, tout peut potentiellement �tre personnalis� pour convenir � vos besoins. La plupart des programmes ont un ou plusieurs fichiers d'initialisation que vous pouvez triturer, souvent appel�s .nomdeprogrammerc et situ�s dans votre r�pertoire d'accueil. Les premiers que vous aurez envie de modifier sont :

Pour tous ceux-ci et d'autres que vous rencontrerez t�t ou tard, LPM. Au cas o�, je vous signale l'existence du Configuration HOWTO disponible � l'adresse http://sunsite.unc.edu/mdw/HOWTO/Config-HOWTO.html .

9. Le r�seau : concepts

Non seulement la connexion au r�seau par modem est disponible sous Linux, mais elle est �galement plus stable et plus rapide. Ce dont il s'agit, c'est «PPP», le protocole employ� pour se connecter � l'Internet � l'aide de modems. Vous avez besoin d'un noyau int�grant le support PPP et d'un outil pour composer les num�ros et �tablir la connexion.

Pour r�cup�rer votre courrier chez votre fournisseur d'acc�s Internet (FAI), vous aurez besoin d'un outil appel� «r�cup�rateur de mail» utilisant le protocole POP ; lorsque le courrier est r�cup�r�, tout se passera comme s'il avait �t� livr� directement sur votre babasse Linux. Vous utiliserez ensuite un MUA (Mail User Agent ou agent utilisateur de courrier) comme pine, mutt, elm ou l'un des nombreux autres pour g�rer votre courrier.

Alors que sous Windows, le programme de composition de num�ros est invoqu� automatiquement au lancement d'une application Internet, sous Linux, on proc�de dans l'autre sens : on compose d'abord le num�ro, puis on lance l'application. Un truc du nom de diald fournit le comportement habituel. L'installation et la configuration d'un r�seau avec connexion par modem �tait habituellement l'une des choses les plus difficiles � faire sous Linux, mais ce n'est plus le cas : veuillez vous reporter au Configuration HOWTO.

Enfin, un mot du «Voisinage r�seau» : il vous est possible de faire croire aux machines Windows du r�seau local que votre station Linux est un serveur Windows NT/9x. La formule magique est Samba : il ne s'agit pas de la danse br�silienne endiabl�e, mais d'une impl�mentation du protocole SMB pour Linux. Rendez-vous � http://samba.anu.edu.au/samba.

10. Un peu de programmation

10.1 Les shell-scripts : des fichiers .BAT dop�s aux anabolisants

Si vous utilisiez des fichiers .BAT pour cr�er des raccourcis pour de longues lignes de commandes (moi-m�me j'en ai fait pas mal), vous pouvez atteindre ce but en ins�rant des lignes d'alias appropri�s (cf. l'exemple ci-dessus) dans le profile ou le .bash_profile. Mais si vos .BAT �taient plus compliqu�s, alors vous adorerez le langage de script que vous offre le shell : il est aussi puissant que ce bon vieux QBasic, si ce n'est plus. Il poss�de des variables, des structures comme while, for, case, if... then... else et des tas d'autres fonctionnalit�s : il peut �tre une bonne alternative � un «vrai» langage de programmation.

Pour �crire un script -- l'�quivalent d'un fichier .BAT sous DOS -- tout ce que vous avez � faire c'est d'�crire un fichier ASCII contenant les instructions, de le sauver, et de le rendre ex�cutable � l'aide de la commande chmod +x <fichierscript>. Pour l'ex�cuter, tapez son nom.

Un mot d'avertissement. L'�diteur du syst�me s'appelle vi, et, d'apr�s mon exp�rience, la plupart des nouveaux utilisateurs le trouvent tr�s ardu. Je ne m'�tendrai pas sur son utilisation, veuillez consulter le livre de Matt Welsh ou faire une recherche sur le Net. Je me contenterai de dire que :

Un bon �diteur pour d�butants est joe : en le lan�ant avec la commande jstar, vous obtiendrez les m�mes raccourcis-clavier que ceux de l'�diteur de DOSWin. jed en mode WordStar ou IDE est m�me mieux. Veuillez consulter la section O� trouver les applications pour savoir o� obtenir ces �diteurs.

L'�criture de scripts sous bash est un sujet tellement vaste qu'il n�cessite un livre en lui-m�me, et je ne creuserai pas le sujet plus avant. Je me contenterai de vous donner un exemple de shell-script duquel vous pourrez extraire quelques r�gles de base :


#!/bin/sh
# exemple.sh
# Je suis un commentaire.
# Ne changez pas la premiere ligne, elle doit se trouver a cet endroit.
echo "Ce systeme est : `uname -a`" # utilise la sortie de la commande
echo "Mon nom est $0" # variables predefinies
echo "Vous m'avez transmis les $# parametres suivants : "$*
echo "Le premier parametre est : "$1
echo -n "Quel est votre nom ? " ; read votre_nom
echo notez la difference : "salut $votre_nom" # citation avec "
echo notez la difference : 'salut $votre_nom' # citation avec '
REPS=0 ; FICS=0
for fic in `ls .` ; do
  if [ -d ${fic} ] ; then # si fic est un repertoire
    REPS=`expr $REPS + 1`  # REPS = REPS + 1
  elif [ -f ${fic} ] ; then
    FICS=`expr $FICS + 1`
  fi
  case ${fic} in
    *.gif|*jpg) echo "${fic}: image" ;;
    *.txt|*.tex) echo "${fic}: fichier texte" ;;
    *.c|*.f|*.for) echo "${fic}: fichier source" ;;
    *) echo "${fic}: fichier generique" ;;
  esac
done
echo "il y a ${REPS} repertoires et ${FICS} fichiers"
ls | grep "ZxY--!!!WKW"
if [ $? != 0 ] ; then # code de retour de la derniere commande
  echo "ZxY--!!!WKW introuvable"
fi
echo "ca suffit... tapez 'man bash' pour en savoir plus."

10.2 «E-C-iez» par vous-m�me

Sous UNIX, le langage du syst�me est le C, que vous l'aimiez ou non. Des douzaines d'autres langages (Java, FORTRAN, Pascal, Lisp, Basic, Perl, awk...) sont �galement disponibles.

En partant du principe que vous connaissez le C, voici quelques lignes directrices pour ceux d'entre vous qui ont �t� trop g�t�s par le Turbo C++ ou l'un de ses cousins sous DOS. Le compilateur C de Linux s'appelle gcc et n'est pourvu d'aucun des gadgets qui accompagnent en g�n�ral ses �quivalents DOS : pas de IDE (Integrated Development Environment ou environnement de d�veloppement int�gr�), ni d'aide en ligne ou de d�bogueur int�gr� etc. Il s'agit juste d'un compilateur en ligne de commande brut de d�coffrage, tr�s puissant et efficace. Pour compiler votre hello.c de base, vous ferez :

$ gcc hello.c

ce qui cr�era un fichier ex�cutable appel� a.out. Pour donner un nom diff�rent � l'ex�cutable, faites :

$ gcc -o hola hello.c

Pour int�grer une biblioth�que lors de l'�dition de liens, ajoutez l'option -l<nomdebibli>. Par exemple, pour int�grer la biblioth�que math�matique :

$ gcc -o progmath progmath.c -lm

(L'option -l<nomdebibli> oblige gcc � int�grer la biblioth�que /usr/lib/lib<nomdebibli>.so; ainsi, -lm int�gre /usr/lib/libm.so).

Jusque-l�, tout va bien. Mais lorsque votre programme se compose de plusieurs fichiers source, vous aurez besoin de l'utilitaire make. Supposons que vous ayez �crit un analyseur d'expresssions : son fichier source s'appelle parser.c et il inclut (par #include) deux fichiers d'en-t�te, parser.h et xy.h. Ensuite, vous souhaitez utiliser les routines de parser.c dans un programme, disons calc.c, qui � son tour inclut parser.h. Quel bazar ! Que faut-il faire pour compiler calc.c ?

Vous devrez �crire un Makefile, c'est ainsi qu'on l'appelle, qui apprenne au compilateur quelles sont les d�pendances entre fichiers source et fichiers objet. Dans notre exemple :


# Voici Makefile, utilise pour compiler calc.c
# Appuyez sur <TAB> aux endroits indiques !

calc: calc.o parser.o
<TAB>gcc -o calc calc.o parser.o -lm
# calc depend de deux fichiers objet : calc.o et parser.o

calc.o: calc.c parser.h
<TAB>gcc -c calc.c
# calc.o depend de deux fichiers source

parser.o:  parser.c parser.h xy.h
<TAB>gcc -c parser.c
# parser.o depend de trois fichiers source

# fin du Makefile.

Enregistrez ce fichier sous le nom Makefile et faites make pour compiler votre programme ; une alternative est de l'enregistrer sous calc.mak et de taper make -f calc.mak, et, bien s�r, LPM. Vous pouvez acc�der � quelques aides sur les fonctions C, qui se trouvent dans les pages du man, � la section 3, par exemple,

$ man 3 printf

Pour d�boguer vos programmes, utilisez gdb. Faites info gdb pour apprendre � vous en servir.

De nombreuses biblioth�ques sont disponibles ; les premi�res d'entre elles qui vous seront utiles sont ncurses (effets en mode texte), et svgalib (graphismes en mode console). Si vous vous sentez assez enhardi pour aborder la programmation X11 (ce n'est pas si difficile que cela), il existe des biblioth�ques qui transforment l'�criture de programmes X11 en une promenade de sant�. Regardez donc du c�t� de http://www.xnet.com/ blatura/linapp6.html en n'oubliant pas que Gtk devient un standard Linux.

Beaucoup d'�diteurs peuvent faire office d'IDE ; emacs et jed, par exemple, sont capables de mettre en �vidence la syntaxe, faire de l'indentation automatique etc. Autrement, rapatriez le paquetage rhide � partir de ftp://sunsite.unc.edu:/pub/Linux/devel/debuggers/. C'est un clone de l'IDE de Borland, et vous devriez l'appr�cier.

11. Le 1% restant

En fait, il reste beaucoup plus que 1%...

11.1 Utilisation de tar et gzip

Sous UNIX, il y a quelques applications tr�s r�pandues pour l'archivage et la compression de fichiers. tar sert � fabriquer des archives -- comme PKZIP ou Winzip mais il ne fait qu'archiver, sans compression. Pour fabriquer une nouvelle archive :

$ tar -cvf <nom_d_archive.tar> <fic> [fic...]

Pour extraire des fichiers d'une archive :

$ tar -xpvf <nom_d_archive.tar> [fic...]

Pour examiner le contenu d'une archive :

$ tar -tf <nom_d_archive.tar> | less

Vous pouvez compresser les fichiers � l'aide de compress, mais il est obsol�te et ne devrait plus �tre utilis�, ou gzip :

$ compress <fic>
$ gzip <fic>

qui cr�ent un fichier compress� portant l'extension .Z (compress) ou .gz (gzip). Ces programmes ne peuvent compresser qu'un fichier � la fois. Pour d�compresser :

$ compress -d <fic.Z>
$ gzip -d <fic.gz>

LPM.

Il existe �galement les utilitaires unarj, zip et unzip (compatibles avec PK??ZIP). Les fichiers portant l'extension .tar.gz ou .tgz (archiv�s avec tar, puis compress�s avec gzip) sont aussi communs dans le mode UNIX que les fichiers .ZIP sous DOS. Voici comment examiner le contenu d'une archive au format .tar.gz :

$ tar -ztf <fic.tar.gz> | less

11.2 Installation d'applications

Tout d'abord : l'installation de paquetages est le travail de root. La plupart des applications Linux sont distribu�es sous forme d'archives .tar.gz qui contiennent typiquement un r�pertoire portant un nom appropri� o� se trouvent tous les fichiers et/ou sous-r�pertoires. Un bonne habitude est d'installer ces paquetages � partir de /usr/local � l'aide de la commande :

# tar -zxf <archive.tar.gz>

puis de lire les fichiers README ou INSTALL. La plupart du temps, l'application est distribu�e sous forme de code source, que vous devrez compiler pour cr�er les binaires ; en g�n�ral, en vous contentant de taper make puis make install. Si l'archive contient un script configure lancez celui-ci d'abord. Bien �videmment, vous devez avoir les compilateurs gcc ou g++.

D'autres archives doivent �tre d�ball�es � partir de / ; c'est notamment le cas pour les archives .tgz de Slackware. D'autres archives contiennent des fichiers mais pas de sous-r�pertoires -- attention � ne pas mettre le souk ! Il faut toujours examiner le contenu d'une archive avant de l'installer.

Debian et Red Hat ont leurs propres formats d'archives, respectivement .deb et .rpm. Ce dernier b�n�ficie d'une reconnaissance de plus en plus large ; pour installer un paquetage rpm, tapez :

# rpm -i paquetage.rpm

11.3 Astuces indispensables

Le d�filement en arri�re : l'appui sur <SHIFT + PAG UP> (la touche grise) vous permet de remonter en arri�re de quelques pages, en fonction de la quantit� de m�moire vid�o dont vous disposez.

Le nettoyage de l'�cran : s'il vous arrive de faire more ou cat sur un fichier binaire, votre �cran peut se retrouver rempli de caract�res bizarres. Pour y remedier, tapez reset m�me si vous n'y voyez plus rien, ou entrez cete s�quence de caract�res : echo CTRL-V ESC c RETURN.

Le collage de texte : dans la console, voyez plus loin ; sous X, cliquez et d�placez la souris en maintenant le bouton enfonc� pour s�lectionner le texte dans une fen�tre xterm, puis cliquez avec le bouton central (ou les deux boutons � la fois si vous avez une souris � deux boutons) pour coller. Il existe �galement un xclipboard

NdT. : Presse-papiers sous X.
(qui ne marche qu'avec du texte, h�las) ; ne vous laissez pas perturber par son tr�s long temps de r�ponse.

L'utilisation de la souris : si vous avez install� gpm, un pilote de souris pour la console, alors vous pouvez cliquer et d�placer la souris sans rel�cher le bouton pour s�lectionner du texte, puis cliquer avec le bouton droit pour coller le texte s�lectionn�. Cela marche d'une console virtuelle � l'autre.

Messages �mis par le noyau : examinez /var/adm/messages, ou /var/log/messages en �tant root pour savoir ce que le noyau a � vous dire, y compris les messages de d�marrage. La commande dmesg est �galement bien pratique.

11.4 O� trouver les applications

Si vous vous demandez si vous pouvez ou non remplacer votre bonne vieille application DOS/Win par un �quivalent Linux, je vous propose de parcourir les principaux «entrep�ts» de logiciels pour Linux : ftp://sunsite.unc.edu/pub/Linux, ftp://tsx-11.mit.edu/pub/linux, et ftp://ftp.funet.fi/pub/Linux. D'autres endroits id�aux pour commencer sont la «Linux Applications and Utilities Page» situ�e � http://www.xnet.com/ blatura/linapps.shtml, et la page «officielle» de Linux � http://www.linux.org.

11.5 Quelques trucs impossibles sous DOS

Linux peut faire tout un tas de choses qui �taient p�nibles, difficiles ou impossibles sous DOS/Win. Voici une petite liste qui devrait vous ouvrir l'app�tit :

11.6 Entra�nement � Unix sous DOS/Windows

Le croirez-vous ? Il existe de chouettes outils fournissant un environnement de type UNIX sous DOS/Windows. L'un d'entre eux est la suite Djgpp ( http://www.delorie.com/djgpp) pour DOS, alors que Cygnus ( http://www.cygnus.com) est un portage plus complexe pour Win32. Les deux comprennent les m�mes outils de d�veloppement et utilitaires GNU que sous Linux ; vous n'aurez cependant ni la m�me stabilit� ni les m�mes performances.

Si vous voulez avoir un avant-go�t de Linux, essayez Djgpp. T�l�chargez et installez les fichiers suivants (au moment de la r�daction de ce document, la version la plus r�cente est la 2.02) : djdev202.zip, bnu281b.zip, bsh1147b.zip, fil316b.zip, find41b.zip, grep22b.zip, gwk303b.zip, lss332b.zip, shl112b.zip.. Les instructions pour l'installation sont fournies, et vous obtiendrez de l'aide sur news:comp.os.msdos.djgpp.

En particulier, l'utilisation de bash sous DOSWin constitue une bouff�e d'air frais. Pour le configurer correctement, �ditez le fichier BOOT.BAT fourni pour l'adapter � votre configuration, mettez ensuite ces fichiers dans votre r�pertoire d'accueil (dans la partition Windows) en remplacement de ceux qui sont fournis :

# voici le  _bashrc

LS_OPTIONS="-F -s --color=yes"
alias cp='cp -i'
alias d='ls -l'
alias l=less
alias ls="ls $LS_OPTIONS"
alias mv='mv -i'
alias rm='rm -i'
alias u='cd ..'

# voici le  _bprof
if [ -f  /_bashrc ]; then
  .  /_bashrc
fi
PS1='\w\$ '
PS2='> '
CDPATH="$CDPATH: "
# trucs pour less(1)
LESS="-M-Q"                     # invite longue, silencieuse
LESSEDIT="%E ?lt+%lt. %f"       # edition de la ligne superieure
VISUAL="jed"                    # editeur
LESSCHARSET=latin1              # visualisation des lettre accentuees
export PS1 PS2 CDPATH LS_OPTIONS LESS LESSEDIT LESSOPEN VISUAL LESSCHARSET

11.7 Les extensions courantes et les programmes correspondants

Vous pouvez rencontrer d'innombrables extensions aux noms de fichiers. En excluant les plus exotiques (en l'occurrence les polices etc.), voici une liste de qui est qui :

11.8 Conversion de fichiers

Si vous devez �changer des fichiers entre DOS/Windows et Linux, m�fiez-vous du probl�me des «sauts de ligne». Sous DOS, chaque ligne se termine par CR/LF (plus pr�cis�ment, ASCII 13 + ASCII 10), alors que Linux se contente de LF. Si vous essayez d'�diter un fichier DOS sous Linux, il est probable que chaque ligne se termine par un �trange caract�re «M» ; un texte Linux appara�tra sous DOS comme une ligne unique extr�mement longue et aucun paragraphe ne sera pr�sent. Il existe quelques outils, dos2unix et unix2dos, pour convertir les fichiers.

Si vos fichiers texte contiennent des caract�res accentu�s, assurez-vous qu'ils ont �t� saisis sous Windows (avec Notepad) et non sous DOS ; sinon tous les caract�res accentu�s seront joyeusement m�lang�s.

Pour convertir des fichiers Word ou WordPerfect vers des fichiers texte pur, le sujet est un peu plus d�licat mais c'est possible. Vous aurez besoin de l'un des outils qui se trouvent sur les sites CTAN ; l'un d'entre eux �tant ftp://ftp.tex.ac.uk. R�cup�rez le paquetage word2x du r�pertoire /pub/tex/tools/, ou essayez l'un des paquetages disponibles dans le r�pertoire /pub/tex/support/. En particulier, word2x convertit les fichiers Word 6, alors que pour Word 7, vous aurez besoin de mswordview ( http://www.csn.ul.ie/ caolan/docs/MSWordView.html) qui les transforme en HTML.

11.9 Suites bureautiques gratuites

Si la conversion de fichiers ne suffit pas, vous avez le choix de vous faire les dents sur un paquetage (gratuit !) du type Microsoft Office.

La suite StarOffice est gratuite pour une utilisation personnelle. Elle est volumineuse, un peu lente, mais tr�s bonne quoi qu'il en soit : elle offre de nombreuses fonctionnalit�s absentes de Microsoft Office. Elle est �galement capable de lire et d'�crire des fichiers Word et Excel, bien que la conversion ne soit pas toujours parfaite. Page Web : http://www.stardivision.com.

Un autre paquetage de bonne qualit� est Corel WordPerfect, dont une �dition gratuite est disponible en t�l�chargement. Dois-je en dire plus ? Allez la r�cup�rer sur : http://www.corel.com.

12. La fin, du moins pour l'instant

F�licitations ! À pr�sent, vous avez quelques notions d'UNIX et �tes pr�t pour commencer � travailler. Souvenez-vous que votre connaissance du syst�me est encore limit�e, et qu'il est pr�f�rable d'avoir un peu plus de pratique de Linux pour l'utiliser confortablement. Mais si tout ce que vous aviez � faire �tait de r�cup�rer un paquet d'applications pour commencer � travailler, ce que j'ai inclus dans ce document est suffisant.

Je suis persuad� qu'il vous plaira d'utiliser Linux et que vous continuerez votre apprentissage -- comme tout le monde. Je prends �galement le pari que vous ne retournerez plus jamais sous DOSWin ! J'esp�re avoir �t� compr�hensible et avoir rendu service � mes 3 ou 4 lecteurs.

12.1 Droits d'auteur

Sauf mentionn� explicitement, les documents Linux HOWTO sont la propri�t� de leurs auteurs respectifs. Les documents Linux HOWTO peuvent �tre reproduits et distribu�s en totalit� ou en partie, sur n'importe quel support physique ou �lectronique, � condition que cette note concernant les droits d'auteur soit pr�sente sur toutes les copies. La redistribution commerciale est autoris�e et encourag�e ; cependant, l'auteur aimerait �tre tenu inform� de toute distribution de ce type.

Toute traduction, tous travaux d�riv�s ou toute compilation int�grant des documents Linux HOWTO doivent �tre couverts par cette note concernant les droits d'auteur. En l'occurrence, vous n'avez pas le droit de produire un travail d�riv� d'un HOWTO et d'imposer des restrictions suppl�mentaires � sa distribution. Des exceptions � ces r�gles peuvent �tre accord�es sous certaines conditions ; veuillez contacter le coordinateur des Linux HOWTO � l'adresse indiqu�e ci-dessous.

Bref, nous souhaitons promouvoir la diss�mination de cette information � travers le plus grand nombre possible de canaux. N�anmoins, nous voulons conserver les droits d'auteur des documents HOWTO, et aimerions �tre tenus au courant de tout projet de redistribution des HOWTOs.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Tim Bynum, le coordinateur des Linux HOWTO, par courrier �lectronique � l'adresse [email protected] via email.

12.2 Responsabilit�s

Le «From DOS/Windows to Linux HOWTO» a �t� �crit par Guido Gonzato, [email protected]. Un grand merci � Matt Welsh, l'auteur de «Linux Installation and Getting Started» � Ian Jackson, l'auteur de «Linux frequently asked questions with answers», � Guiseppe Zanetti, l'auteur de «Linux» � toutes les personnes qui m'ont envoy� des suggestions par courrier �lectronique, et des remerciements particuliers � Linux Thorvalds et GNU qui nous ont apport� Linux.

Ce document est fourni «en l'�tat». Je me suis efforc� de le r�diger avec toute l'exactitude possible, mais l'utilisation que vous faites de l'information qu'il contient est � vos risques et p�rils. Je ne pourrai en aucun cas �tre tenu pour responsable de dommages r�sultant de l'utilisation de ce travail.

Tout retour est le bienvenu. N'h�sitez pas � me contacter pour toute question, suggestion, critique incendiaire etc.

Profitez de la vie et de Linux,

Guido =8-)